vendredi 3 août 2007

La fine ligne

L'infinité des chemins aux divergences continues nous mène aléatoirement de part et d'autre cette ligne sans nom, tel l'horizon de ce que pourrait être toutes ces autres vies. Une référence qui au fil du temps, se dresse doucement en une barrière infranchissable.

A
l'échelle globale, l'opposition des choix de chacun tend vers cette même espérance. La distribution est juste différente. La vie est un jeu à somme nulle. Notre perte et le gain d'un autre. Le bonheur est devenu quantitatif. Limité.

Tous les jours, je virevolte de part et d'autre cette ligne dans une
spéculation quotidienne sans objectif mais la suite récursive de mon algorithme de vie me fait diverger dans un biais que je redoute. Mes illusions décroient avec le passage du temps. Parfois, j'ai l'impression que cela s'accélère.

Le diable se cache dans les
détails. Un mot, un regard, une suite de chiffre, une paire de chaussette blanche, un geste, une faute d'orthographe, un misprice, autant d'actions que de détails futiles aux conséquences potentielles disproportionnées. Ces silencieux accidents de la vie.

Mon attention au
détail est quasi nulle. Mes lettres de motivations relus en diagonale regorgent d'inattentions fatales. Mes copies de maths l'étaient tout autant. Je ne lisais jamais les énoncés en entier, cela m'ennuyait. L'application rigoureuse est mon point faible et pourtant je gère de l'argent. Beaucoup d'argent. Dans ce monde la perfection est reine et les brillants candidats sont roi, je suis le fou qui digresse.

Il n'y a plus de vin.
Demain je vais au purgatoire faire les courses.

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