mardi 31 juillet 2007

Outre-Rhin

Que de retournement dans cette collocation aux accents te(u)tons et sa générosité pulmonaire. oui encore des tétons. Il ne fut pas surprenant qu'à mon arrivée ici, des tensions se soient naturellement crées, sûrement aux évènements historiques qu'ont partages nos belles contrées et qui a force de répétition se sont durablement inscrit dans l'insconcient collectifs des deux populations. Étant donne qu'une autre colloque est tcheque. Petite blonde au physique dévastateur que je soupçonne d'être stripteaseuse, toujours accompagné de son petit chien, façon Paris Hilton. La configuration était remarquable.

En faisant l'hypothèse qu'une des Allemande puisse etre lesbienne, on peut ainsi supposer selon le théorème de l'envie, que l'invasion teutonne des sudetes fussent un temps envisagée. Une invasion à laquelle je me serai bien évidemment opposé au conseil de munich pour cause d'intérêt majeur dans la région. On ne refait jamais deux fois la même erreur.

La guerre était ouverte.

Des semaines et des mois d'évitement, de conversation se résumant à des grognements, du silence, du mépris, du piochage de nourriture dans le placard voisin, du pillage de dentifrice et de shampoing, du fromage sur le pas des portes, du sel dans les confitures. En soi, une relation saine entre collocataire. L'axe Franco-Allemand pré-1945 dans toute sa remarquabilite.

Puis hier, une attention, un conseil sur la conservation de mes aliments de hautes gastronomies, que sont mes cheeseburgers scelles sous vide. Peut-etre est elle originaire d'hambourg? Peut-etre veut elle faire la paix ou plutôt capituler, peut-etre est elle en manque ou suis-je celui qui le suis vraiment?

11 Novembre

Puis une autre attention de la plus âgée des deux, une trentenaire, munichoise. La grosse bertha a encore de nombreux atouts dans son arsenal qui n'a rien perdu de sa dévastatrice efficacité. Peut-etre légèrement usag
ée avec des tendances à la surchauffe. Dans un instant gêné, des fragments de mots, d'images se sont suivis. Un verre, une soirée, une autre copine, tous ensemble, célibataire, travaille dans la mode, un ex français, rousse. Une tension s'est crée. Il me fut impossible de refuser.

8 Mai

Jeudi, je libère l'Allemagne.

vendredi 27 juillet 2007

Accouchement

Dans l'atmosphère moite de ma chambre, allongé sur le lit, je divague dans une brume éthylique, la musique jouant à sa guise de mon esprit et de ses confuses humeurs. Je sombre, accompagné du soleil, dans un apaisement nocturne salvateur. Écartelé, tiraillé, je retrouve une paix intérieure dans cet instant d'anesthésie, étouffant l'antagonisme qui me dévore continuellement dans un ennui profond.

La capitulation est proche. Chaque
journée passant, je succombe un peu plus dans une susceptibilité aliénante , une jalousie perverse, une envie de confrontation perpétuelle. Je suis la personnalisation de ma frustration grandissante. Un vide croissant prend place dans mon las quotidien. La moindre divergence, interaction impromptue met en relief toutes ces possibilités comme autant d'agressions que de remises en questions contre cette platitude qui s'est imposée comme normalité. Chaque intention bienveillante, aussi rare soit elle, nourrit a minima ce malingre espoir à la promesse néante. J'ai l'impression de rater ma vie.

Je continue ma
dérive en écoutant Dominique A. La noyade au Whisky est au coin de la rue.

jeudi 26 juillet 2007

Comme toujours

Un mot de travers, une intonation ironique, un mensonge honteux, il en faut peu pour que mon profond agacement émerge à la surface. Le monstre du Loch ness, c'est moi. Aussi mystérieux que redouté, malgré la beauté de la scène. A chaque fois, un dégoût pour ce milieu qui me nourrit, resurgit comme un vieux souvenir que l'on arrive plus à oublier. Je vacille chaque journée entre allégresse et haine. Les marchés sont aléatoires mais mon état d'esprit est aussi prévisible que 2+2=4. Déterminisme aléatoire.

Aujourd'hui, je jubile à nouveau.

Les marchés financiers, c'est comme le ski, On ne s'y amuse que pendant la descente. Le reste du temps, on fait semblant.

mercredi 25 juillet 2007

En bleu

Dans un silence studieux, perturbé par l'insistante intermittence du pianotement des claviers. Je m'apprête à plonger comme chaque jour, dans la fosse aux lions à coté des nombreux autres gladiateurs prêt a se battre pour leur survie et pour les meilleurs d'entre nous, chercher gloire et fortune. Dans les longues rangées de la salle, les opérateurs avachis dans leurs sièges regardent leurs nombreux écrans, comme autant de fenêtres sur un monde, plus facile, plus blond, plus matériel, plus vide. La salle de marche l'antichambre du paradis de la bête érudit. L'enfer de l'altermondialiste qui secretement fantasme devant toute cette débauche d'argent et ce cynisme organisé. L'enfer du bobo raté.

9H, heure symbolique de l'ouverture du chaos financier, les cotations commencent. Le calme s'installe dans une ambiance nerveuse. un pied remue
frénétiquement. L'attentisme ou la perversion de la patience. Dans la nuit, les US ont fortement chuté, le matin, les chinetoques, pareil, au casse pipe. Il est plus que probable de voir le marché francais faire de meme. De tout maniere, j'en ai rien à taper, les poses sont couvertes. Ma motivation est à nu. Ces dernieres semaines, la démotivation s'est faite grandissante, les antagonismes plus fréquents. Je ne sais toujours pas comment j'arrive à garder mon calme mais à l'interieur, ca boue.

Pour ne pas sombrer plus bas dans la démotivation, je discute de tout et de rien avec quelques brokers. Perpétuellement interrompu par quelques prix sans grands intérêts. Alors je décide de faire semblant, le meilleur moyen de ne pas se faire repérer par son boss et de zapper toutes ces hyènes sans scrupules. De toute façon, le travail ne paye pas. La preuve, les parasites du système, ceux qui ne créaient absolument rien et qui ont cette facheuse tendance à mépriser le reste de la population, sont les mieux payer. L'honnêteté paye encore moins.

J'apprends
pendant la matinée que chez un de mes confreres, une superbe suédoise a été embauchée. Blonde, yeux bleus, 1m76. Taille mannequin. je ne peux m'empêcher d'être jaloux. Ici, la disgrâce est la religion locale. J'apprends à un broker quelques ridicules expressions en suédois pour qu'il les lui répète, histoire de rigoler un peu. Jag vill knüllar dig. Vill du ser min snaap? Le romantisme à la française.
Elle rigole. Une fille avec de l'humour, tellement rare. Il faut que je me trouve un boulot
là-bas. Pas de doute, on aurait beaucoup de choses à se raconter.

Dans le bruit incessant des
téléphones qui sonnent, je cherche un peu de repos et je passe donc mon temps a dire à tous ces chiens affamés de broker, que je suis occupé et que je les rappellerai. J'ai de bien meilleurs choses à faire, je joue aux échecs.

Comme
prévu, le marché se casse la gueule. Étant long vol et gamma, je ne peux que me feliciter, à la vue de ce marché négatif et je me laisse tomber allegrement dans l'auto-satisfaction la plus totale. Imaginant la suédoise, je me laisse planer, tout l'après midi, dans un fantasme suedo-financier que j'aimerai voir perdurer à jamais. A quelques centaines de kilomètres, je regarde Rasmussen s'envoler à son tour. La scandinavie est à la fête. Une partie de moi veux vivre dans le cliché, le superficiel le plus factice. Bien que cela soit avec la plus grande des culpabilités, le plaisir est trop fort pour être résisté. Je ne suis qu'une bête.

Comme toute bonne chose a une fin, aussi virtuelle soit elle, mon boss en fin d'apres-midi s'octroie ce droit de venir briser mon
rêve en plein vol. De sombres histoires de vieux trades. Le retour sur terre. Un singe, mon boss. Il passe son temps à chercher des poux dans la tete de tout le monde et surtout dans la mienne, alors que mes cheveux ont entamé leurs irremediable chute.

J'ai besoin de vacances et si possible d'un nouveau
taf.

lundi 23 juillet 2007

Malaise

Abasourdi, le vacarme incessant et le chamboulement qui pris lieu, un soir de mai, retombe progressivement dans un silence qui chaque seconde passant se fait plus oppressant. Que de temps perdu. Mon coeur se comprime, mon estomac se noue comme ceux d'un ouvrier dont on délocalise l'usine. le futur est ailleurs. Toutes ces molécules perturbées envoient dans une confusion totale, toute une succession d'images comme autant de souvenirs acides qui ont perdus leur utilité. Ce qui fut jadis cette source intarissable de chaleur a explose en une nébuleuse de souvenirs prêt à s'effondrer sur elle-même. Mon coeur s'est transformé en un noyau infiniment lourd.

Je suis un trou noir.

dimanche 22 juillet 2007

Quand Je bois

Dieu sait combien de fois, nous nous sommes laissés bercer par le parfum insolent du vin.

Emportés dans un tourbillon de vide, nous voguions
fièrement vers de nouvelles contrées, les inquiétudes et les angoisses se dissolvant en poussières balayées par le vent. A nu face à nos destins, il nous offrait l'espace d'un instant, la lucidité d'un possible changement. Radical. L'enivrement, cette douce musique aux paroles amères, nous faisait espérer une vie comme on en lisait dans les livres, ôté du quotidien moribond à répéter sans cesse la même chose dans l'espoir d'un futur que l'on arrivait plus à imaginer.

Nous virevoltions, nous
éparpillions, nous déclinions en autant de versions que tous ces futurs envisageables. Il ne nous demandait pas de choisir, il nous les suggèrait dans un défilement frénétique savament dosé. Quand nos têtes se mettaient à trop tourner, comme dans un dernier sursaut de liberté, nos regards se posaient vers un horizon factice porteur d'un espoir éphémère. L'espace de quelques heures voguant vers cette destination, nous vivions, embourbés, dans une euphorie éthylique au palais exquis qui au petit matin, disparaîssait comme une promesse non tenue

samedi 21 juillet 2007

Du désir des moches

Au milieu du ********* sur une calme rue piétonne à l'ombre du soleil calorique, je suis assis à la terrasse du Zurbinger bar. L'endroit pourrait s'apparenter à un tenia altermondialiste profitant de la riche consommation qui y prend place. Un repère pour militant Greenpeace wannabe et j'en ai l'allure.

Malgré le calme apparent, le Zurbinger est le dernier arrêt avant, ********, la vallée de l'ostentatoire, de la pornographie, du gel et autres beauferies populaires. De fait, il s'impose comme un excellent endroit d'observation de la prostitution culturelle actuelle qu'on appelle aussi "mauvais goût". Il est le compromis de la pauvreté culturelle et de la culpabilité que les gens ont face à leur propre barbarie. Aujourd'hui, les filles en sont tartinées jusqu'à l'écoeurement. Il est le poison qui foudroie la repartie, rend impossible le jeu de séduction, normalise les rapports en des étapes bien prédéfinies. chaque divergence est fatale. Il n'y a plus de place pour l'improvisation. Il simplifie tout sur l'autel de la thune, de l'apparence et de la réussite sociale. Néanmoins, il offre des régiments de vagins à ouverture facile et prêt à la consommation.

Séduire revient à jouer aux d'échec face à des débutantes qui ne seront jamais en mesure de percevoir le jeu en profondeur de leurs adversaires. I
nexorablement, elles capituleront face aux horribles rois barbares qui les assaillent et en guise d'offrande, leur offriront leurs vagins. Échec et Mat, je me présente, Attila.

Talons hauts, ceintures aux insignes disproportionnés, boucles d'oreilles géantes, tatouages tribaux, googles Dior, faux diamants, casquette DG, crêtes surgelifiees, ça trémousse, ça brille, ça balance, les bourrelets sont à la fête. Dans ma perversion, je me délecte à la vue de cet effluve d'hormones et phéromones s'entremêlant et s'emboîtant pour y composer ce qui pourrait s'apparenter à un concerto pour chatte en rute mineure. Tant de vulgarité et de sexe affiché en ce samedi après-midi suscite ma fascination et ainsi je spécule sur leurs vies, à la mystifier en une suite effrénée de va et vient la sueur et le maquillage se mélangent à la crasse culturelle dans laquelle ils baignent.

La serveuse, allant et venant du bar à la terrasse contraste avec le
défilé incessant de biatchs. Appelons la, Cosette. Première constat, elle ne brille pas, ne porte ni rose, ni habit de marque. Elle est toutes les couleurs du triste. Gris, vert kakis, noir. toutes celles qui composent nos quotidiens. Deuxième constat, elle est d'un physique banal, légèrement enrobée. Des cheveux roux lisses attachés. Consciente de sa condition, ses habits en sont le reflet. Partout, le sexe sent à plein nez mais elle, Cosette, respire la terre, la transpiration, l'excuse permanente, la timidité et aujourd'hui si rare, la fragilité. Certains diraient qu'elle est moche. Cosette, La femme d'un autre temps n'adhérant pas à l'extremisme de la nouvelle doctrine féministe, la Business Bitch Power. Quelle fraicheur. Toute cette parade dégoulinante de mauvais goût, de rapport de force inutile, de valorisation ostentatoire de la réussite et de l'argent revendiqué par les femmes modernes d'aujourd'hui m'ennuie et me font esperer qu'elles ne se reproduisent jamais.

C'est pour cela que je
préfère les moches.

jeudi 19 juillet 2007

How to

Ne me restant que peu d'illusions sur la vacuité de la vie, conscient que si on la ramenait à sa partie congrue, hormis pour les quelques hommes d'exceptions sur cette planète, profondément défaillant dans l'atteinte des médiocres objectifs qui leurs ont été dictés à la naissance, on ne la résumerait qu'à une dissémination maximale de sa piètre gelée. Cette torture sans fin, au nom de la pérennisation de l'espèce. On y passe sa vie, sans jamais y atteindre une quelconque satisfaction. Il y aura toujours plus de vagins à désacraliser.

Dès lors qu'une opportunité de baiser se présente, le mot hésitation disparaît de notre vocabulaire. On la baise sans compter jusqu'à ce que l'envie disparaisse et que l'ennui prenne place. Mais il suffit juste d'une demi-heure pour que la torture reprenne son envoûtante danse. La folie attend sagement son heure.
Alors on garde précieusement cette fille en cas d'assechement soudain de la p
êche. On rendosse, selon la nécessite, son apparat de pêcheur pour repasser un anodin hameçon au coup de fil de courtoisie qu'on se prépare à passer dans l'espoir dissimulé de l'embrocher une nouvelle fois. De la nécessité de l'ex.

Je ne peux constater, à mon propre désarroi, qu'il vaut mieux traverser la vie sans complètement se soucier de la morale et autres considérations altruistes, au risque de dénaturer la sienne des réels bons moments. Le fruit du péché est bien le meilleur. Être homme des cavernes, à culbuter de la grognasses en lui tirant les cheveux aux sons exquis du claquement du bas du ventre contre sa paire de fesses, qu'y a-t-il de plus satisfaisant? Un retour à l'essence même de la vie, le
minimalisme existentialiste dans ce qu'il a de plus pure et d'honnête. Sans parler du talent innée qui nous a été conféré, en la matière, à notre naissance. Une redistribution équitable universelle à en faire jalouser Karl.

C'est à travers mes
périgrénations nocturnes alcoolisées que j'ai compris, dans les observations et la pratique, la logique de fonctionnement de la phase de pré accouplement. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant toutes ces filles innocentes de bonnes familles se laisser embourber pour finir la soirée a mordre l'oreiller. Alors j'ai osé, contraint, imposé tous ces vices qui se dressaient comme des montagnes morales infranchissables. Elles ont soupirés, gémis et ont commencés à en redemander, toujours un peu plus fort. Les barrières morales venaient de s'évaporer et le mystère des femmes avec.

Contre intuitivement, la preuve d'amour n'est en fait que la projection du soi dans l'attente d'une réflexion grandie de son ego (Lorsque le miroir se
fent, on réapparaît à la vie meurtri). La est toute l'hypocrisie des femmes dans leur soi disante quête d'amour. Elle n'ont que soif de domination, avec une chatte en guise de reine, pour mieux mettre en échec.

Ne plus souscrire à ce rituel d'hypocrisie, c'est comme pouvoir ouvrir ses cadeaux de Noël sans avoir à attendre le 25 décembre. C'est l'ouverture infinie du vagin, le début de la vie, la vraie.

dimanche 8 juillet 2007

Le bar

Le bar est un endroit les hommes s'y perdent et les femmes s'y trouvent. Je m'y perd tout le temps, surtout après avoir bu une bouteille de vin, seul dans mon appart. Comme à chaque fois, cette envie de retrouver le bar se réveille en moi. Une réminiscence des années estudiantines, l'on finissait toujours dans ce merveilleux bar imprégné du spleen parisien, le bateau ivre. Là-bas, les hommes s'y perdaient en masse mais les femmes ne s'y trouvaient jamais. C'était un signe.

Alors hier soir, j'ai succombé. Je voulais revivre cela de quelque
manière soit-il. Marchant dans la nuit noire, la montée d'adrénaline et l'excitation à l'idée de rejoindre ce bouillon social de convivialité et de musique, me remplissait d'une certaine jouissance que je n'avais pas ressentie depuis mon arrivée ici. Mais en approchant du bar, j'ai ressenti un manque, un vide profond réalisant dans un moment de lucidité, que la camaraderie des soirées d'antan avait disparue. Je me suis, subitement, senti bien seul au milieu des bâtisses grisâtres conscient que ma vie avait changé en une succession de bulletin de salaire et que j'avais tout simplement vieilli. Mais j'ai continué mon chemin et j'ai plongé sans états d'âmes, dans l'atmosphère sombre de ce bar vide qui hier soir aurait pu s'appeler, le vaisseau fantôme.