Lundi, une nouvelle semaine commence, une de moins, une de plus, une égale, vraiment cela importe peu. Chaque semaine annonce cette même répétition générale de vie, en attendant quelque chose. On ne sait pas trop quoi, mais quelque chose. Godot, probablement. Bien inspiré était la personne qui a un jour dit "Dans la vie, ce qui importe c'est le voyage, pas la destination". Personne ne sait vraiment où la vie les mènera. Alors certains suivent des clichés de vie comme d'autres suivent des commandements religieux, en faisant carrière, en se mariant, d'autres se dispersent dans une suite effrénée d'expériences aussi nombreuses que vaines et puis y a ceux qui ne font rien. Ceux qui répètent jour après jour la même chose, sans perspectives, sans illusions, rien. Ils sont un peu les mort-vivants de ce monde, ils attendent. Godot, sûrement.
Le réveil du samedi fut le déclencheur d'une prise de conscience d'un degré supérieur du liquide amniotique d'ennui dans lequel je baigne. Je me transforme progressivement en homo ennuicus. Je suis Bill Murray et je me demande bien ce que je vais pouvoir faire de différent qui puisse influer le cours des choses, donner un peu de couleur et d'excitation au quotidien. Quelles attentes, quelles perspectives, quels objectifs? Impossible d'y trouver une réponse satisfaisante, alors je vais au cinéma, vivre par procuration.
Demain, Mardi.
lundi 27 août 2007
dimanche 26 août 2007
Insert Coin(s)
Qui n'a pas un jour rencontré cette fille, celle que l'on a toujours vaguement imaginée et si souvent idéalisée, là-bas, en couple avec un autre. Il suffit juste d'un coup d'oeil, jetté discrètement pour être traversé d'une vérité, d'une sensualité, d'une beauté, d'un rire qui seraient les réponses à notre aspiration au bonheur. Elle et lui se tiennent par la main et je repense à tous ces moments révolus partages avec les autres. La vie me nargue.
Je suis dans un "love shop" à ciel ouvert, je matte, dans un déséquilibre émotionnel maintenant bien établi, toutes ces ébauches de bonheur qui pullulent un peu partout. Cabine n°1, Cabine n°5, le monde est devenu un peepshow géant, auxquel je suis devenu accro. Si je pouvais, j'y insérais continuellement des pièces pour tous les regarder, car tous font ressurgir ces sensations endomorphesques aujourd'hui disparues.
Peut-etre aurais je du me lever, taper le copain et partir avec elle.
Le bonheur était à portée de vue. Il est à nouveau bien loin.
Je suis dans un "love shop" à ciel ouvert, je matte, dans un déséquilibre émotionnel maintenant bien établi, toutes ces ébauches de bonheur qui pullulent un peu partout. Cabine n°1, Cabine n°5, le monde est devenu un peepshow géant, auxquel je suis devenu accro. Si je pouvais, j'y insérais continuellement des pièces pour tous les regarder, car tous font ressurgir ces sensations endomorphesques aujourd'hui disparues.
Peut-etre aurais je du me lever, taper le copain et partir avec elle.
Le bonheur était à portée de vue. Il est à nouveau bien loin.
vendredi 24 août 2007
L'Echec
Il y a ces moments dans la vie ou chaque bribe, interaction, particularité de celle que l'on mene modestement révèlent leurs profondes natures. Ces événements qui mettent en relief chacune de nos défaillances et dans une moindre mesure, nos réussites. Ces instants de lucidité durant lesquels, le jugement de soi, sans excuses, sans compromis, se fait dans une froide objectivité.
L'échec ou quand la vie vous assène une cinglante gifle, celle qui vous ramène a la dure réalité de ce monde. Celle d'hier fait encore mal mais comme toute celle que l'on a pu recevoir, pendant notre jeunesse, elle fut instructive. Il suffit maintenant de juste tout oublier et de retenir les enseignements de sa propre défaillance.
Dans l'esprit de quelques uns, je suis la définition même de l'idiot, du tocard, de la vanité. Ils se font malheureusement toujours plus nombreux. Au-dela du fait de ne pas avoir réussi l'entretien, m'être ridiculise est ce qui fait le plus mal. Mon amour propre vit une période douloureuse en ce moment, vu la fréquence actuelle des coups reçus. C'est en train de tuer ma libido. Même la grosse bertha, la trentenaire célibataire, perdue dans son jeu de séduction perpétuel ne m'excite plus. Et hier soir, elle m'a chauffe, m'a invite a munich, m'a embrasse, m'a lance ce regard de détraqué du sexe si frequent chez les filles. Rien. J'ai rien fait, rien tente. J'ai juste bu mon Johny Walker, dans une nonchalance et un désintérêt qui aurait vexe n'importe quelle fille normalement constituée. Alors elle est rentrée avec un italien en BMW et elle a du prendre cher. J'ai bien d'autres considérations existentielles, sur ma place dans la monde, auxquelles réfléchir.
Je ressens comme une profonde incompatibilité avec mon quotidien professionnel mais une fascination subsiste. L'argent? peut être, mais c'est surtout l'émancipation des contraintes matériel qu'il offre. Je continuerai tant que la possibilité de l'octroie d'une liberté sera a portée.
De toute façon, Londres c'est nul
L'échec ou quand la vie vous assène une cinglante gifle, celle qui vous ramène a la dure réalité de ce monde. Celle d'hier fait encore mal mais comme toute celle que l'on a pu recevoir, pendant notre jeunesse, elle fut instructive. Il suffit maintenant de juste tout oublier et de retenir les enseignements de sa propre défaillance.
Dans l'esprit de quelques uns, je suis la définition même de l'idiot, du tocard, de la vanité. Ils se font malheureusement toujours plus nombreux. Au-dela du fait de ne pas avoir réussi l'entretien, m'être ridiculise est ce qui fait le plus mal. Mon amour propre vit une période douloureuse en ce moment, vu la fréquence actuelle des coups reçus. C'est en train de tuer ma libido. Même la grosse bertha, la trentenaire célibataire, perdue dans son jeu de séduction perpétuel ne m'excite plus. Et hier soir, elle m'a chauffe, m'a invite a munich, m'a embrasse, m'a lance ce regard de détraqué du sexe si frequent chez les filles. Rien. J'ai rien fait, rien tente. J'ai juste bu mon Johny Walker, dans une nonchalance et un désintérêt qui aurait vexe n'importe quelle fille normalement constituée. Alors elle est rentrée avec un italien en BMW et elle a du prendre cher. J'ai bien d'autres considérations existentielles, sur ma place dans la monde, auxquelles réfléchir.
Je ressens comme une profonde incompatibilité avec mon quotidien professionnel mais une fascination subsiste. L'argent? peut être, mais c'est surtout l'émancipation des contraintes matériel qu'il offre. Je continuerai tant que la possibilité de l'octroie d'une liberté sera a portée.
De toute façon, Londres c'est nul
lundi 20 août 2007
Le Sancerre, les Allemandes et moi
Si l'homme n'est pas parfait, la fusion quasi-mystique du chavignol, du San Daniele et du Sancerre s'en approche religieusement. Uniquement dans le but de revivre ce moment de plaisir, chaque week-end, je retourne toujours pique-niquer au meme endroit. Nous sommes Samedi. Aujourd'hui sera sain et les filles vierges, enfin presque.
Ebloui par la forte luminosite, mes yeux fatigués de la soiree d'epuration professionnelle de la veille, observent le feu rouge. Direction, les grands magasins, au sous-sol, l'epicerie fine. L'antre de la snoberie à 60 euros le kilo de jambon cru, 4 euros les 100 grammes de chavignol et 20 euros la bouteille de sancerre. Depuis que je travaille, je paie tout deux fois plus cher, plus de doute, je suis en phase de boboisation avancee. Bientot, je voterai Besancenot.
Malgre le beau temps, les filles en ville restent toujours aussi moches. Moi qui pensait que la richesse rendait beau, il n'y a maintenant plus aucune incertitude, je vis dans l'anomalie la plus totale. Tout cela me rappelle ces histoires sur la consanguinite des populations vivant dans les vallees. Cette ville en est un cas flagrant.
En cette journee sacree, une sorte d'aura m'entoure. Si rare. Partout ouu je vais les filles tournent la tete et me sourient de concert. J'ai l'impression de maitriser la symphonie de la vie, pire, j'ai l'impression d'etre Karajan. J'aime me laisse aller dans une intoxication du moi, du je et du saint esprit. la sensation est trop ennivrente. Je vomirai plus tard.
Sur mon vieux velo peugeot, bravant le vent, je pelerine comme à chaque fois, vers ce meme endroit. Malgre mon optimisme exacerbé, il faut bien avouer que je bats plus le rythme de la vie, en metronome geant qu'en chef d'orchestre. Qui viendra donc perturber cette perfection pendulaire? Il y a bien longtemps que je n'ai pas joué des percussions avec toutes celles qui peuvent parfois chercher à s'initier à mon bois et ses grosses caisses
Dans un entracte de vie precedant le spectacle à venir, je mets les dernieres touches à ces morceaux d'eternite dont tous ces barbares ne peuvent soupconner l'intensite de l'emotion procuree. Et dire qu'il y en a qui s'empiffre quotidiennement de burger king.
Savourant l'explosion en bouche du sancerre, le rideau se leve. L'opera peut commencer. Une premisse, Une fille en velo passe devant moi. Je revois encore l'herbe se prosterner devant ce stereotype de beaute sociale. Une part de moi, la plus vile,celle qui dit "argent, à moi, donner argent", fait de meme. Elle est blonde.
Le tenor et la soprano sont prets à entrer en scene.
Sous le brulant soleil du desir, le sancerre et son ennivrant parfum floral, m'invite à aller cueillir la plus belle des fleurs. Celle qui s'ouvre en periode estivale lorsque la seve hormonale devient irresistible. Elle est seule.
Sans se regarder, on se fait face, au milieu un couple joue au badminton. Je sais d'avance, que je me leverai lui parler. On discutera de tout, de n'importe quoi. Allongee sur le ventre, la vision de sa cambrure dissipe comme un enchantement le peu d'hesitation et de doute qui subsiste. Ma main dansera bientot le long de son dos denudé.
Quelques dizaines de metres à parcourir. Il y a une certaine intemporalite dans la prise de decision, comme un instant non derivable. Et puis, il y a cette montee d'adreline, la meme que l'on ressent lorsqu'on trade. Ce moment ouu dans un acte de foi, on accepte d'etre vulnerable face à tous les risques encourrus. ce millieme de seconde qui fait basculer la vie en cinemascope avec les deux bandeaux noir apparaissant en haut et en bas de sa propre vision.
Il est temps. Je me leve, ma fidele bouteille de sancerre à la main et un verre dans l'autre, l'apparence est cocasse. Elle lit un magasine et je prie pour qu'elle ne tourne pas la tete d'ici mon arrivee. A chaque pas, je devine un peu plus le deroulement de ce qui suivra. L'echec devient inconcevable, impossible.
Anticiper et jouer aux echecs quotidiennement a developpé cette capacite à tout prevoir. Tout le jeu de la seduction decomposé en des etapes, des situations si previsibles que d'une certaine maniere, ces moments si rares ont quelque peu perdu de leur magie. Mais le gout d'une paire de fesse bien ferme ne perdra jamais de sa saveur.
Faust ou Mephisto
Mon instinct a eu raison, je suis accueilli par le plus charmant des sourires. Celui qui vous annonce que tout n'est plus qu'une affaire de temps. Dans la langue de Goethe, je lui dis, "je sais que cela peut sembler bizarre comme proposition, mais je me demandais si tu voulais finir cette bouteille de 'Sancerre' avec moi ? ". "Ja, sehr Gern". Plus de doute, tout est deja ecrit. Je nous imagine deja transpirant durant ces futurs chaudes soirees d'ete, l'un sur l'autre, legerement essoufles, ses cheveux colles sur son front, elle me sourireait beatement.
On a ainsi passé toute l'apres-midi dans un jeu de seduction, de gestes de part et d'autres trahissant une certaine envie reciproque à la promiscuite. Alors on s'est echangé nos numeros de telephone et on s'est promis de pique-niquer ensemble des qu'elle aura une journee libre.
Ainsi demain, je la laisserai jouer de ma flute enchantee.
Ebloui par la forte luminosite, mes yeux fatigués de la soiree d'epuration professionnelle de la veille, observent le feu rouge. Direction, les grands magasins, au sous-sol, l'epicerie fine. L'antre de la snoberie à 60 euros le kilo de jambon cru, 4 euros les 100 grammes de chavignol et 20 euros la bouteille de sancerre. Depuis que je travaille, je paie tout deux fois plus cher, plus de doute, je suis en phase de boboisation avancee. Bientot, je voterai Besancenot.
Malgre le beau temps, les filles en ville restent toujours aussi moches. Moi qui pensait que la richesse rendait beau, il n'y a maintenant plus aucune incertitude, je vis dans l'anomalie la plus totale. Tout cela me rappelle ces histoires sur la consanguinite des populations vivant dans les vallees. Cette ville en est un cas flagrant.
En cette journee sacree, une sorte d'aura m'entoure. Si rare. Partout ouu je vais les filles tournent la tete et me sourient de concert. J'ai l'impression de maitriser la symphonie de la vie, pire, j'ai l'impression d'etre Karajan. J'aime me laisse aller dans une intoxication du moi, du je et du saint esprit. la sensation est trop ennivrente. Je vomirai plus tard.
Sur mon vieux velo peugeot, bravant le vent, je pelerine comme à chaque fois, vers ce meme endroit. Malgre mon optimisme exacerbé, il faut bien avouer que je bats plus le rythme de la vie, en metronome geant qu'en chef d'orchestre. Qui viendra donc perturber cette perfection pendulaire? Il y a bien longtemps que je n'ai pas joué des percussions avec toutes celles qui peuvent parfois chercher à s'initier à mon bois et ses grosses caisses
Dans un entracte de vie precedant le spectacle à venir, je mets les dernieres touches à ces morceaux d'eternite dont tous ces barbares ne peuvent soupconner l'intensite de l'emotion procuree. Et dire qu'il y en a qui s'empiffre quotidiennement de burger king.
Savourant l'explosion en bouche du sancerre, le rideau se leve. L'opera peut commencer. Une premisse, Une fille en velo passe devant moi. Je revois encore l'herbe se prosterner devant ce stereotype de beaute sociale. Une part de moi, la plus vile,celle qui dit "argent, à moi, donner argent", fait de meme. Elle est blonde.
Le tenor et la soprano sont prets à entrer en scene.
Sous le brulant soleil du desir, le sancerre et son ennivrant parfum floral, m'invite à aller cueillir la plus belle des fleurs. Celle qui s'ouvre en periode estivale lorsque la seve hormonale devient irresistible. Elle est seule.
Sans se regarder, on se fait face, au milieu un couple joue au badminton. Je sais d'avance, que je me leverai lui parler. On discutera de tout, de n'importe quoi. Allongee sur le ventre, la vision de sa cambrure dissipe comme un enchantement le peu d'hesitation et de doute qui subsiste. Ma main dansera bientot le long de son dos denudé.
Quelques dizaines de metres à parcourir. Il y a une certaine intemporalite dans la prise de decision, comme un instant non derivable. Et puis, il y a cette montee d'adreline, la meme que l'on ressent lorsqu'on trade. Ce moment ouu dans un acte de foi, on accepte d'etre vulnerable face à tous les risques encourrus. ce millieme de seconde qui fait basculer la vie en cinemascope avec les deux bandeaux noir apparaissant en haut et en bas de sa propre vision.
Il est temps. Je me leve, ma fidele bouteille de sancerre à la main et un verre dans l'autre, l'apparence est cocasse. Elle lit un magasine et je prie pour qu'elle ne tourne pas la tete d'ici mon arrivee. A chaque pas, je devine un peu plus le deroulement de ce qui suivra. L'echec devient inconcevable, impossible.
Anticiper et jouer aux echecs quotidiennement a developpé cette capacite à tout prevoir. Tout le jeu de la seduction decomposé en des etapes, des situations si previsibles que d'une certaine maniere, ces moments si rares ont quelque peu perdu de leur magie. Mais le gout d'une paire de fesse bien ferme ne perdra jamais de sa saveur.
Faust ou Mephisto
Mon instinct a eu raison, je suis accueilli par le plus charmant des sourires. Celui qui vous annonce que tout n'est plus qu'une affaire de temps. Dans la langue de Goethe, je lui dis, "je sais que cela peut sembler bizarre comme proposition, mais je me demandais si tu voulais finir cette bouteille de 'Sancerre' avec moi ? ". "Ja, sehr Gern". Plus de doute, tout est deja ecrit. Je nous imagine deja transpirant durant ces futurs chaudes soirees d'ete, l'un sur l'autre, legerement essoufles, ses cheveux colles sur son front, elle me sourireait beatement.
On a ainsi passé toute l'apres-midi dans un jeu de seduction, de gestes de part et d'autres trahissant une certaine envie reciproque à la promiscuite. Alors on s'est echangé nos numeros de telephone et on s'est promis de pique-niquer ensemble des qu'elle aura une journee libre.
Ainsi demain, je la laisserai jouer de ma flute enchantee.
dimanche 12 août 2007
Casanova in shame
« Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment » Voyage au bout de la nuit
Dans l'impossibilité, dans la limitation, l'esprit tend à l'infini vers ces contraintes imposées comme des règles que l'on défie, laissant place au désir de séduction et à l'imagination se relayer dans un divertissement au nom du style et de ses nombreuses figures. Non dans le souhait de concrétisation, uniquement dans le plaisir artistique de séduire. Les contraintes du succès sont, de toute manière, rédhibitoires.
L'Ego, le "Moi Je" totipotent, celui qui dans un perpétuel besoin de reconnaissance, de séduction, d'attention poussé par une fierté mal placée, incite à l'ambition la plus démesurée. Une fierté qui mène mécaniquement à de malheureuses fautes.
Vendredi soir, j'en fis une, malheureuse.
Une phrase. Il suffit juste d'une phrase anodine, distillée dans l'effervescence de la nuit. Dans un relâchement éthylique, une trahison de sa propre appréciation et sympathie pour quelqu'un, une phrase sorti de son contexte, qui complique tout. Face à soi, une interprétation malheureuse, une qui ne s'applique pas, une qui vous condamne accompagnée de son cortège d'expériences, d'attentes utopiques, de cynisme et d'influences extérieures.
Malgré le choix soigné des mots et de l'intonation, elle y a compris, "Je veux te sauter". Elle y a vu une déclaration d'intention, elle y a vu une menace. Pendant cette seconde chimiquement rallongée, j'étais, contre mon gré, descendu en flamme rejoindre injustement le lot des gros lourds à la déprimante banalité et au vomissant pathétisme .
Entre charisme et pathétisme, il n'y a que le regard de l'autre qui change.
Je voulais juste indirectement flatter, créer une tension, un rapport dont on aurait jouer malicieusement, sans réelles arrieres-pensees. Je pensais qu'elle y aurait descellée, au vu de nos rapports quotidiens, une invitation au jeu. Vendredi soir, ma mauvaise appréciation de la situation, m'a fait comprendre qu'elle ne joue pas, elle sentence toutes ces attentions comme autant d'approches initiées dans un but primaire. Une fin qui, dans notre cas, ne pouvait s'appliquer. La finesse de ma démarche s'est malencontreusement retrouvée diluée dans une grossièreté sans nom. Du Coca-cola dans du Cote-rotie, parce que "les vins, de toute façon, ils ont tous le même goût".
Dans l'ivresse du vendredi soir, la décomposition du moi a fait place à mon ego qui cherchait juste à savoir si j'aurais pu réussir là où tous les autres avaient échoués. Rien de plus. Ce matin, la honte m'assaillit continuellement, vexé d'avoir été injustement jugé coupable d'une intention sexuelle, gêné d'avoir fait part de mon appréciation, déçu de ne pas avoir fait susciter le désir et surtout désolé d'avoir tué ce qui aurait pu être une amitié, une fois l'ambiguïté initiale dépassée. Croire que les premières rencontres ne sont font sans aucun sous-entendu est d'une naïveté annonciatrice de grandes désillusions.
"J'essaie de ne pas te draguer", ça sonnait bien....mais à la mauvaise porte.
Dans l'impossibilité, dans la limitation, l'esprit tend à l'infini vers ces contraintes imposées comme des règles que l'on défie, laissant place au désir de séduction et à l'imagination se relayer dans un divertissement au nom du style et de ses nombreuses figures. Non dans le souhait de concrétisation, uniquement dans le plaisir artistique de séduire. Les contraintes du succès sont, de toute manière, rédhibitoires.
L'Ego, le "Moi Je" totipotent, celui qui dans un perpétuel besoin de reconnaissance, de séduction, d'attention poussé par une fierté mal placée, incite à l'ambition la plus démesurée. Une fierté qui mène mécaniquement à de malheureuses fautes.
Vendredi soir, j'en fis une, malheureuse.
Une phrase. Il suffit juste d'une phrase anodine, distillée dans l'effervescence de la nuit. Dans un relâchement éthylique, une trahison de sa propre appréciation et sympathie pour quelqu'un, une phrase sorti de son contexte, qui complique tout. Face à soi, une interprétation malheureuse, une qui ne s'applique pas, une qui vous condamne accompagnée de son cortège d'expériences, d'attentes utopiques, de cynisme et d'influences extérieures.
Malgré le choix soigné des mots et de l'intonation, elle y a compris, "Je veux te sauter". Elle y a vu une déclaration d'intention, elle y a vu une menace. Pendant cette seconde chimiquement rallongée, j'étais, contre mon gré, descendu en flamme rejoindre injustement le lot des gros lourds à la déprimante banalité et au vomissant pathétisme .
Entre charisme et pathétisme, il n'y a que le regard de l'autre qui change.
Je voulais juste indirectement flatter, créer une tension, un rapport dont on aurait jouer malicieusement, sans réelles arrieres-pensees. Je pensais qu'elle y aurait descellée, au vu de nos rapports quotidiens, une invitation au jeu. Vendredi soir, ma mauvaise appréciation de la situation, m'a fait comprendre qu'elle ne joue pas, elle sentence toutes ces attentions comme autant d'approches initiées dans un but primaire. Une fin qui, dans notre cas, ne pouvait s'appliquer. La finesse de ma démarche s'est malencontreusement retrouvée diluée dans une grossièreté sans nom. Du Coca-cola dans du Cote-rotie, parce que "les vins, de toute façon, ils ont tous le même goût".
Dans l'ivresse du vendredi soir, la décomposition du moi a fait place à mon ego qui cherchait juste à savoir si j'aurais pu réussir là où tous les autres avaient échoués. Rien de plus. Ce matin, la honte m'assaillit continuellement, vexé d'avoir été injustement jugé coupable d'une intention sexuelle, gêné d'avoir fait part de mon appréciation, déçu de ne pas avoir fait susciter le désir et surtout désolé d'avoir tué ce qui aurait pu être une amitié, une fois l'ambiguïté initiale dépassée. Croire que les premières rencontres ne sont font sans aucun sous-entendu est d'une naïveté annonciatrice de grandes désillusions.
"J'essaie de ne pas te draguer", ça sonnait bien....mais à la mauvaise porte.
lundi 6 août 2007
Une bougie s'éteint
Assis au bord de la falaise surplombant la mer du nord, les reflets du soleil septentrional, levait dans un éblouissement féerique, le rideau sur la scène de ce dernier acte. Je pouvais entendre au fond de moi les 3 coups du bâton retentir sur le plancher.
Je revois ses longs cheveux blonds balayant, son regard couleur turquoise, au gré des brises océaniques, son sourire et ses yeux complices m'invitant à la communion. Nous étions au bout du monde et nous contemplions, dans cet instant suspendu, la vaste étendue bleue qui s'offrait à nous.
Ses grand yeux bleus avaient la faculté de transcender, chaque seconde passée avec elle, dans une émotion qui m'était inconnue. Ils illuminaient cette part de moi, honteusement chercheuse d'un bonheur absolu. Tout se jouait dans une intemporalité soustraite des tracas du quotidien. L'endomorphine qui submergeait mon coeur, me plongeait dans l'obscurité de ces salles, où l'on pouvait y voir des histoires similaires.
Je me rappelle m'être laissé emporter par la cinématographie de l'instant. La vie en 24 images seconde. Brigitte Bardot dans un film d'Ingmar Bergman. Les poils sur les épaules, j'étais Michel Picolli et ses fesses, je les aimais terriblement. Il y a des moments dont on sait, de suite, qu'ils vous hanteront jusqu'à la fin, ceux où l'on croit toucher du bout des doigts ce sentiment éternel de plénitude. Celui-ci fut l'un des rares, si ce n'est, le seul.
Au loin, sous l'immensité du panorama de skanie, un couple, aux traits marqués, se mariait. Je les observais et ne pouvais m'empêcher de penser que nous n'étions que de furtifs amants dont les excès de notre jeunesse mèneraient à l'inévitable chute d'une prémisse irréaliste. Je pouvais voir les vieux, dans une satisfaction malsaine, sourire à notre vue, comme s'ils se délectaient de l'imminence de la tragédie annoncée. Une représentation de plus, de ce grand classique, sur le théâtre de la vie.
Aujourd'hui, je réalise que nous n'étions que de simples acteurs appartenant à une longue lignée d'inconnus qui nous avaient précédés dans la representation de ce classique. Malgré la banalité de ce souvenir, mon esprit reste entaché de ce déchirant moment. Je m'en veux d'avoir été aussi naïf dans ma débauche de temps et d'attention en essayant de sauver ce qui s'avéra n'être qu'une médiocre passion.
Le temps se vengera.
Je revois ses longs cheveux blonds balayant, son regard couleur turquoise, au gré des brises océaniques, son sourire et ses yeux complices m'invitant à la communion. Nous étions au bout du monde et nous contemplions, dans cet instant suspendu, la vaste étendue bleue qui s'offrait à nous.
Ses grand yeux bleus avaient la faculté de transcender, chaque seconde passée avec elle, dans une émotion qui m'était inconnue. Ils illuminaient cette part de moi, honteusement chercheuse d'un bonheur absolu. Tout se jouait dans une intemporalité soustraite des tracas du quotidien. L'endomorphine qui submergeait mon coeur, me plongeait dans l'obscurité de ces salles, où l'on pouvait y voir des histoires similaires.
Je me rappelle m'être laissé emporter par la cinématographie de l'instant. La vie en 24 images seconde. Brigitte Bardot dans un film d'Ingmar Bergman. Les poils sur les épaules, j'étais Michel Picolli et ses fesses, je les aimais terriblement. Il y a des moments dont on sait, de suite, qu'ils vous hanteront jusqu'à la fin, ceux où l'on croit toucher du bout des doigts ce sentiment éternel de plénitude. Celui-ci fut l'un des rares, si ce n'est, le seul.
Au loin, sous l'immensité du panorama de skanie, un couple, aux traits marqués, se mariait. Je les observais et ne pouvais m'empêcher de penser que nous n'étions que de furtifs amants dont les excès de notre jeunesse mèneraient à l'inévitable chute d'une prémisse irréaliste. Je pouvais voir les vieux, dans une satisfaction malsaine, sourire à notre vue, comme s'ils se délectaient de l'imminence de la tragédie annoncée. Une représentation de plus, de ce grand classique, sur le théâtre de la vie.
Aujourd'hui, je réalise que nous n'étions que de simples acteurs appartenant à une longue lignée d'inconnus qui nous avaient précédés dans la representation de ce classique. Malgré la banalité de ce souvenir, mon esprit reste entaché de ce déchirant moment. Je m'en veux d'avoir été aussi naïf dans ma débauche de temps et d'attention en essayant de sauver ce qui s'avéra n'être qu'une médiocre passion.
Le temps se vengera.
vendredi 3 août 2007
La fine ligne
L'infinité des chemins aux divergences continues nous mène aléatoirement de part et d'autre cette ligne sans nom, tel l'horizon de ce que pourrait être toutes ces autres vies. Une référence qui au fil du temps, se dresse doucement en une barrière infranchissable.
A l'échelle globale, l'opposition des choix de chacun tend vers cette même espérance. La distribution est juste différente. La vie est un jeu à somme nulle. Notre perte et le gain d'un autre. Le bonheur est devenu quantitatif. Limité.
Tous les jours, je virevolte de part et d'autre cette ligne dans une spéculation quotidienne sans objectif mais la suite récursive de mon algorithme de vie me fait diverger dans un biais que je redoute. Mes illusions décroient avec le passage du temps. Parfois, j'ai l'impression que cela s'accélère.
Le diable se cache dans les détails. Un mot, un regard, une suite de chiffre, une paire de chaussette blanche, un geste, une faute d'orthographe, un misprice, autant d'actions que de détails futiles aux conséquences potentielles disproportionnées. Ces silencieux accidents de la vie.
Mon attention au détail est quasi nulle. Mes lettres de motivations relus en diagonale regorgent d'inattentions fatales. Mes copies de maths l'étaient tout autant. Je ne lisais jamais les énoncés en entier, cela m'ennuyait. L'application rigoureuse est mon point faible et pourtant je gère de l'argent. Beaucoup d'argent. Dans ce monde où la perfection est reine et les brillants candidats sont roi, je suis le fou qui digresse.
Il n'y a plus de vin.
Demain je vais au purgatoire faire les courses.
A l'échelle globale, l'opposition des choix de chacun tend vers cette même espérance. La distribution est juste différente. La vie est un jeu à somme nulle. Notre perte et le gain d'un autre. Le bonheur est devenu quantitatif. Limité.
Tous les jours, je virevolte de part et d'autre cette ligne dans une spéculation quotidienne sans objectif mais la suite récursive de mon algorithme de vie me fait diverger dans un biais que je redoute. Mes illusions décroient avec le passage du temps. Parfois, j'ai l'impression que cela s'accélère.
Le diable se cache dans les détails. Un mot, un regard, une suite de chiffre, une paire de chaussette blanche, un geste, une faute d'orthographe, un misprice, autant d'actions que de détails futiles aux conséquences potentielles disproportionnées. Ces silencieux accidents de la vie.
Mon attention au détail est quasi nulle. Mes lettres de motivations relus en diagonale regorgent d'inattentions fatales. Mes copies de maths l'étaient tout autant. Je ne lisais jamais les énoncés en entier, cela m'ennuyait. L'application rigoureuse est mon point faible et pourtant je gère de l'argent. Beaucoup d'argent. Dans ce monde où la perfection est reine et les brillants candidats sont roi, je suis le fou qui digresse.
Il n'y a plus de vin.
Demain je vais au purgatoire faire les courses.
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