dimanche 22 juillet 2007

Quand Je bois

Dieu sait combien de fois, nous nous sommes laissés bercer par le parfum insolent du vin.

Emportés dans un tourbillon de vide, nous voguions
fièrement vers de nouvelles contrées, les inquiétudes et les angoisses se dissolvant en poussières balayées par le vent. A nu face à nos destins, il nous offrait l'espace d'un instant, la lucidité d'un possible changement. Radical. L'enivrement, cette douce musique aux paroles amères, nous faisait espérer une vie comme on en lisait dans les livres, ôté du quotidien moribond à répéter sans cesse la même chose dans l'espoir d'un futur que l'on arrivait plus à imaginer.

Nous virevoltions, nous
éparpillions, nous déclinions en autant de versions que tous ces futurs envisageables. Il ne nous demandait pas de choisir, il nous les suggèrait dans un défilement frénétique savament dosé. Quand nos têtes se mettaient à trop tourner, comme dans un dernier sursaut de liberté, nos regards se posaient vers un horizon factice porteur d'un espoir éphémère. L'espace de quelques heures voguant vers cette destination, nous vivions, embourbés, dans une euphorie éthylique au palais exquis qui au petit matin, disparaîssait comme une promesse non tenue

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