vendredi 27 juillet 2007

Accouchement

Dans l'atmosphère moite de ma chambre, allongé sur le lit, je divague dans une brume éthylique, la musique jouant à sa guise de mon esprit et de ses confuses humeurs. Je sombre, accompagné du soleil, dans un apaisement nocturne salvateur. Écartelé, tiraillé, je retrouve une paix intérieure dans cet instant d'anesthésie, étouffant l'antagonisme qui me dévore continuellement dans un ennui profond.

La capitulation est proche. Chaque
journée passant, je succombe un peu plus dans une susceptibilité aliénante , une jalousie perverse, une envie de confrontation perpétuelle. Je suis la personnalisation de ma frustration grandissante. Un vide croissant prend place dans mon las quotidien. La moindre divergence, interaction impromptue met en relief toutes ces possibilités comme autant d'agressions que de remises en questions contre cette platitude qui s'est imposée comme normalité. Chaque intention bienveillante, aussi rare soit elle, nourrit a minima ce malingre espoir à la promesse néante. J'ai l'impression de rater ma vie.

Je continue ma
dérive en écoutant Dominique A. La noyade au Whisky est au coin de la rue.

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