dimanche 8 juillet 2007

Le bar

Le bar est un endroit les hommes s'y perdent et les femmes s'y trouvent. Je m'y perd tout le temps, surtout après avoir bu une bouteille de vin, seul dans mon appart. Comme à chaque fois, cette envie de retrouver le bar se réveille en moi. Une réminiscence des années estudiantines, l'on finissait toujours dans ce merveilleux bar imprégné du spleen parisien, le bateau ivre. Là-bas, les hommes s'y perdaient en masse mais les femmes ne s'y trouvaient jamais. C'était un signe.

Alors hier soir, j'ai succombé. Je voulais revivre cela de quelque
manière soit-il. Marchant dans la nuit noire, la montée d'adrénaline et l'excitation à l'idée de rejoindre ce bouillon social de convivialité et de musique, me remplissait d'une certaine jouissance que je n'avais pas ressentie depuis mon arrivée ici. Mais en approchant du bar, j'ai ressenti un manque, un vide profond réalisant dans un moment de lucidité, que la camaraderie des soirées d'antan avait disparue. Je me suis, subitement, senti bien seul au milieu des bâtisses grisâtres conscient que ma vie avait changé en une succession de bulletin de salaire et que j'avais tout simplement vieilli. Mais j'ai continué mon chemin et j'ai plongé sans états d'âmes, dans l'atmosphère sombre de ce bar vide qui hier soir aurait pu s'appeler, le vaisseau fantôme.

2 commentaires:

MrMeuble a dit…

Me voila baptisant d'un premier commentaire l'expression écrite de la solitude.
Mon cher ami suisse, tu sembles te morfondre dans un désespoir cynique qui n'a pas toujours été toi.
La tristesse est nouvelle.

Heureusement, ce « nostalgisme » promet de grandes retrouvailles avec la vitalité parisienne.
Alors, il y aura du vin, des hommes qui se perdent et des femmes qui se trouvent.
Nous voguerons.

Anonyme a dit…

Great work.