lundi 1 octobre 2007

Ainsi si font font font les petites marionnettes

Depuis quelques semaines, mes relations avec la Grosse Bertha, lesquels étaient initialement désintéressées, ont pris un tournant pour le moins intriguant. Alors qu'à l'époque, nous ne nous parlions jamais, elle m'a fait part de son appréciation pour ma personne. Une question de feeling féminin, selon elle. Depuis ce moment-là nos rapports se sont progressivement resserrés. Vendredi soir, l'intimité de ce rapport a passé une nouvelle étape sur l'échelle du réchauffement.

Pour la décrire, je dirai qu'elle correspond assez bien à l'idée que je me suis toujours faite de ce que pouvait être une très belle femme, une fois "l'âge de la Connasse" dépassée. Ces femmes qui sous l'épreuve du temps révèlent pleinement toute la beauté de leur charme. (Cela battra toujours le ferme fessier de n'importe quelle gamine de vingt ans. C'est comme comparer du grand vin avec du vodka redbull, c'est indécent). La Grosse Bertha est une femme qui malgré toute la légèreté que lui confère son allure, inspire ce sentiment de volupté de part la générosité et la parfaite proportion de ses formes. La finesse angélique de ses traits fins est contrastée par le sulfure de ses cheveux roux mi-long attachés comme ceux de Brigitte Bardot. Elle symbolise assez bien le concept de "vierge et putain", qui n'est autre que celui de la Femme. C'est cette feminité qui me plaît chez elle. Elle réveille et attise chez moi chaque composante de ma masculinité. Quelque peu la sensation d'être "Homme des cavernes".

M'apprêtant à sortir, je la vois, un verre à la main, discuter dans le couloir avec l'autre colloc allemande.
"Je vais dans un bar à coté, tu veux venir?"
On se regarde deux bonnes secondes, les multiples possibilités d'une sortie nous traversant l'esprit.
"Donne moi 5mn, j'arrive, mais qu'une heure et demi."

La conjecture actuelle nous fait interagir dans une certaine confusion. Alors que de nombreuses personnes essayeraient
, sans scrupules, de faire évoluer ce rapport vers un lit, mon désir de quitter le pays, notre différence d'âge (et le fait qu'elle soit divorcée) créait une certaine gène se traduisant par une distance d'ordre diplomatique. Baiser c'est bien, mais éviter de se jouer de la personne, pour arriver à cette vaine finalité, c'est mieux.

Nous allons ainsi dans le bar que je fréquente chaque vendredi soir, une sorte de repère jazzy pour trentenaires aisés. Lumière tamisée, décor en bois verni, siège en cuire, on y trouve de nombreuses personnes discutant autour de verre de vin et de bière. Un nid à bobo. Là, nous y buvons, parlons de sujets aussi vains que nécessaires et perdons nos mains sur les cuisses de l'autre. Le temps passe. Il y a une fluidité du rapport qui s'est installé entre nous, une compréhension de l'un pour l'autre, dans le fond assez rare, dois-je avouer. Un naturel
dans l'échange que je n'ai pas connu depuis bien longtemps.

Toute la difficulté est de ne pas tomber dans ce piège que son inconscient pose à chaque homme rencontré, celui de croire que son comportement communique à chaque mâle cette envie de se faire sauter. Pour la séduire, il faut la prendre à contre-courant, la laisser mariner. Des hommes, elle n'a pas besoin d'en chercher.

Les heures passent et les verres aussi. A 1h, nous décidons de partir en taxi pour un club, où l'on y trouve une nouvelle fois que de trentenaires perdus. La musique y est évidemment pourrie car le trentenaire
, qualitativement, se satisfait de peu. Les corps se rapprochent, les doigts s'entremelent, nous dansons. Ma main touche la forme arrondie de ses fesses, elle me regarde, la distance persiste, je n'insisterai pas. Nous sommes deux fruits que nous nous défendons de goûter. De cette interdiction morale découle un plaisir savoureux, la provocation de sensation endomorphesque suffit. Nous arrivons doucement à une jonction où soit tout cela se concrétisera en une relation aussi interdite que jouissive ou soit se brisera dans l'évitement le plus total.

Nous sommes de retour dans l'appart, il est 4h du matin. Elle m'embrasse légèrement sur la bouche comme pour me dire que cela n'ira jamais plus loin.

Le lien se tisse
doucement, l'intrication des émotions fait naître un fragile sentiment qui ne grandira qu'au fil du partage d'expériences. Nous sommes entrés dans un jeu de séduction auxquels nous jouons de moins en moins pour de faux. Il y a néanmoins toujours une culpabilité morale qui persiste. Il n'y a, de toute façon, point de plaisir dans la facilite. On attendra que le temps fasse décanter la situation.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce sont toujours de bons moments, ceux avant, alors profite, savoure ce ne sera que meilleur après qu'en vous vous dégusterez.

Anonyme a dit…

Je crois reconnaître l'ambiance du bar "Les Petits Frères", n'est-ce pas?

Personnellement, c'est mon café préféré pour sortir les femmes qui en valent le coup.

Celles qui juste veulent leur coup, qui ne savent pas aprécier le jazz et les fauteuils en cuirs, je les emmène dans n'importe quel bar pourri de la rue Oberkampf.

Keep on the good work !